S’équiper pour l’hiver avant d’arriver au Canada

Cela fait plus d’un an maintenant que mon ami et moi vivons à Ottawa/Gatineau. Nous avons vécu 2 “demi-hivers”, puisqu’il faisait -15°C et il y avait 40 cm de neige quand nous sommes arrivés le 7 février 2013 et qu’elle n’a vraiment disparue que mi-avril… (l’hiver 2013-2014 était un très long hiver pour les gens d’ici).

Au début de cet hiver, je persistais à marcher pour plusieurs raisons : je n’ai (que) 2,5km à parcourir (environ), je voulais économiser en ticket de bus et c’était une bonne manière de faire de l’exercice (je passe 8h assise au boulot) et de prendre l’air tout en écoutant la radio et en admirant le paysage.

J’ai dû renoncer et prendre le bus matin et soir (cela n’a pas été très difficile de me convaincre) au retour de mes vacances de Noël en France en janvier car je suis revenue malade (ma gentille nièce m’a contaminé mais je ne pouvais résister à lui faire des bisous, je ne la vois que quelques jours par an quand même!) et je ne crois pas que cela aurait été raisonnable d’affronter le froid sachant qu’au chaud, je me mouchais déjà sans arrêt. Même après mon rétablissement, j’ai continué à faire la feignante et ma frileuse, car ça a été vraiment froid et continue de l’être.

Cependant, je trouve mon équipement d’hiver assez bon car il tient depuis un an et je marchais les mois de mars, avril, novembre et décembre 2013.

Depuis mi-novembre, on n’a plus eu plus 0 degrés en journée (et toujours pas à ce jour, sauf pour les quelques jours autour de Noël, qui étaient apparemment particulièrement doux mais nous étions en France). Il a dû tomber depuis début janvier (car tout avait fondu à Noël) une bonne soixantaine de centimètres de neige. C’est ce qui s’est accumulé sur notre balcon arrière que nous n’avons pas déneigé. J’ai donc vite abandonné mon vélo (n’ayant pas de pneu neige, ahah) et je me suis remise à faire le trajet entre notre logement et mon travail à pied. J’ai vite réaliser qu’il n’était plus question d’oublier gants ou bonnet ou même collants sous les pantalons dès qu’on est dehors plus que 15 minutes! Comme mon trajet est d’environ 40 minutes, il faut le dire, ça se planifie.

J’ai 2 types de manteaux pour l’hiver, un Columbia, imperméable, en polaire à l’intérieur avec capuche à fourrure et un Miss Sixty (acheté d’occasion), en laine, beaucoup plus classe, plus “ville”. Maintenant, d’après mon expérience de 2 “demi-hivers”, je choisis ma tenue avant de sortir en fonction de plusieurs critères.

En décembre 2013, quand nous avons reçu nos permis de travail, nous avons voulu partir aussitôt. Même si on savait que ça voulait dire arriver pendant l’hiver (!!). Je tenais à acheter mon équipement hivernal au Canada (je me suis dit qu’ils savaient ce que leur clientèle aurait besoin), mais ma Môman a tenu qu’on passe au Decatlon (chaîne de magasins de sports et loisirs en France) avant mon départ pour que je m’achète au moins un manteau. Non seulement, j’ai trouvé ce super manteau Columbia mais j’ai aussi pris quelques autre vêtements et je ne regrette rien de mes achats en France.

Marion sur le Canal Rideau, patinant, février 2014
Sur le Canal Rideau, février 2014

Ce manteau est très chaud. Je ne mets qu’un tee-shirt manches longues dessous seulement (sinon, c’est presque trop chaud quand je marche!). Il a des poches différentes un peu partout. Il y en a 4 apparentes : 2 avec fermeture éclair où l’on peut y enfiler ses mains pour les réchauffer (même polaire que l’intérieur du manteau) et 2 autres avec des pressions et ouverture sur le haut. Elles peuvent être bien fermées. Bonus : il y en a une petite pochette à l’intérieur avec fermeture aussi, sur le cœur.

J’aime son côté esquimau avec la jolie fourrure sur la capuche et le fait que le menton est au chaud lorsqu’on remonte la fermeture éclair jusqu’en haut! Oui, quand il y a du grand vent (alors qu’il fait déjà très froid), on prend bien conscience des parties restantes du corps qui sont non couvertes et qui sont en train de geler (pas littéralement, quoique…)!!

Marion, marchant sur le pont Alexandra fin novembre 2014
Marchant sur le pont Alexandra fin novembre 2014

Mais j’avais aussi trouvé à Decatlon des chaussures de randonnée pour la neige Quechua que je porte toujours et elles ne sont pas abimées (elles ressemblent un peu à celles-ci). Elles sont parfaites pour mes petites randonnées quotidiennes jusqu’au boulot. Elles sont totalement imperméables et un peu compensées pour marcher dans la slush (neige fondue) et dans flaques d’eau (dont vous ignoriez la profondeur car juste à côté d’un trottoir). Pourtant, elles restent légères. Donc, non seulement vous êtes sûrs d’être au sec, mais aussi au chaud, car elles sont fourrées en polaire! Enfin, elles sont confortables (car conçues pour la randonnée dans la neige, à la base!). Bon, évidemment, elles ne sont pas très glamour. Mais essayez de marcher sur des trottoirs (même qui ont été déneigé) avec des talons et vous reviendrez à quelque chose de plus… sécuritaire! (Et très franchement, certains jours hivernaux du Canada, vous devrez renoncer à votre classe si vous le souhaitez pas galérer ou vous les geler, faites vous à l’idée!) Je les ai payé (enfin ma Môman les a payées) : 20 ou 25 euros. Oui, oui, et sans les taxes !

photos appareil photo Marion 011

J’avais peur qu’elles durent moins longtemps car un Canadien nous avait prévenu en septembre 2013 que des chaussures d’hiver au Canada doivent être très résistantes et généralement ne durent qu’un hiver (dû au sel qui les “grignotent” et les abîme très vite). Ceci étant dit, cela dépend de la matière dans laquelle vos bottes sont faites et de l’entretien que vous leur donnez. Ainsi, il suffit de les rincer de temps en temps et de les faire sécher (au moins en les rangeant au printemps) pour empêcher un endommagement causé par le sel. Encore mieux pour qu’elles durent : les imperméabiliser régulièrement (avec un rinçage à l’eau et un séchage au préalable bien sûr). C’est-à-dire, pas comme moi, qui viens de le faire pour la deuxième fois.

Pour notre départ également, j’avais fouillé parmi ma large gamme (être née au mois d’octobre donne la possibilité aux gens de vous offrir souvent des articles d’hiver) de bonnets-écharpes-gants et j’ai choisi l’ensemble l’ensemble (graaaande) écharpe et bonnet qui me paraissait le plus chaud, en laine, mais après quelques tempêtes de neige, je ne recommande pas de prendre quelque chose en laine, car avec les flocons, ça devient mouiller et ça reste froid. De même, attention au cache-cou en coton quand on skie, car si on veut le mettre sur le nez pour se protéger du froid, le mien a gelé à cause de la condensation de ma respiration ! J’avais un truc froid et dur en dessous du menton, pas terrible. De manière générale, je porte des foulards pour que je puisse remonter la fermeture éclair de mon manteau jusqu’en haut.

Ce que j’aurais aimé avoir pour notre journée ski, c’est un cache-cou en matière synthétique, comme celui de mon homme (marque Winner). Il en avait acheté 2 sur internet il y a 1 an ou 2, il en a offert un à Noël à sa tante (qui fait beaucoup de vélo pour se déplacer à Berlin) et il en a gardé un. Je dois dire que c’est très pratique. C’est chaud, ça ne garde pas l’humidité (la transpiration et/ou la neige) et ça ne crée pas d’électricité statique (pour les filles, c’est important car il y a suffisamment de choses comme ça à fixer quand on rentre/sort de quelque part l’hiver et les cheveux subissent suffisamment de tracas aussi!). Petit plus: il est hybride : il se porte pour protéger le cou sans étouffer (mon homme a horreur des cols roulés ou des écharpes qui l'”étranglent”), sans être trop chaud quand on entre dans un bâtiment, mais il peut aussi se porter en bandeau comme cache-oreille et retenir les cheveux en arrière (donc, parfait pour le vélo).

Autrement, à l’automne et au printemps, j’aime porter mon béret (en bonne française!). Il ne couvre pas mes lobes d’oreille et s’il y a du grand vent, j’ai un peu froid à l’oreille, mais le feutre garde bien la chaleur (peut-être trop bien même).

Question gants, j’ai piqué les Isotoners de ma mère, avec le pouce et l’index tactiles pour les écrans de smartphones. Ils sont assez chics et ne prennent pas l’humidité (bon, il ne faut tout de même pas exagéré et faire des boules de neige avec!). Elle m’en a offert une nouvelle belle paire à Noël dernier mais ils ne sont pas tactiles, ce qui ne m’a pas empêché de les porter car ils tiennent plus chaud que les petits Isotoners.

Autrement, mon copain et moi avons tous deux achetés un ensemble de sous-vêtements longs (collants/leggings et tee-shirt manches longues), alors attention… : chez Damart, mesdemoiselles et mes messieurs! On ne se moque pas là, derrière !! C’est une marque très réputée pour être bien au chaud l’hiver. Dans ma famille, on ne connait ce terme que par les tee-shirts blancs (ou presque) plein de bouloches que mon papy mettait et que mon père met des fois sous les chemises pour garder le corps bien au chaud. Je ne sais pas bien pourquoi cette marque du nord de la France (en même temps, dans le sud, ils n’auraient pas besoin!) a hérité d’une petite connotation ringarde dans notre famille mais ils ont d’autres produits !! Nos ensembles sont vraiment chauds car ils sont en thermolactyl (degré 4). On les met sous les vêtements (quand il fait VRAIMENT froid, comme en dessous de -15) et on n’a pas besoin de beaucoup d’autres choses en plus.

Les deux autres choses qui sont bien adaptées pour le Canada et que j’ai acheté ce même jour à Decatlon (enfin, que ma Môman m’a acheté) c’est un sous-pull en matière synthétique et une polaire Columbia aussi. Le sous-pull est respirant et fait pour le sport. Donc, tu marches un peu, tu transpires mais quand tu t’arrêtes tu n’as pas froid dans ta transpiration. La matière peut être un peu froide quand on l’enfile mais ensuite, ça capte la chaleur du corps et devient seconde peau. Il ne remonte pas, il ne gratte pas. C’est parfait. S’il fait vraiment très froid (en dessous de -10 ou -15°C), je mets la polaire Columbia par dessus. À première vue, elle ne parait pas chaude mais sa matière garde très le chaud et est à la fois très “respirante”.

En parlant de seconde peau, à Noël dernier, ma mère nous a aussi trouvé des pull plutôt allure “sport” qui s’appellent seconde peau. Ils sont aussi très chauds, laissent respirer le corps sans étouffer et viennent aussi de Decatlon. Ceux-ci (contrairement aux autres articles énumérés) peuvent être encore trouver sur le site de Decatlon.

Je tenais à vous lister mon équipement hivernal pour témoigner qu’il est possible de trouver de quoi s’équiper en France pour pas trop cher (surtout en achetant tard dans la saison, après fin janvier il y aura des prix plus intéressants) pour le froid canadien. Et, bien équipé, vous n’aurez pas froid!

En rédigeant ce post, je pensais notamment aux PVTistes qui reçoivent leur PVT bien souvent en janvier, février ou mars et qui décident de partir aussitôt. Ceci peut les aider à savoir quoi mettre dans leur valise et sur leur dos!

Je remarque cependant que je suis un peu plus frileuse que les Canadiens que je côtoie. Il va de soi que nos habitudes sont différentes et qu’il faut surtout bien écouter son corps. Si on a froid, pas la peine de jouer au plus costaud et habillez-vous!!

J’allais oublier, les lunettes de soleil font partie de votre attirail ! Pensez à les avoir dans votre sac car il y a de nombreuses journées ensoleillées en hiver à Ottawa et avec la neige partout, on est vite éblouis !

Sur ce, je souhaite une très bonne fin d’hiver à tous !

Le musée de l'histoire (anciennement appelé des civilisations), à Gatineau

— Ce post aurait dû mis en ligne plus tôt. Désolée pour le retard et la longueur du post —

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